Mettā
Sutta (SN 1.8)
Paroles
du Bouddha sur la bienveillance
Traduit
par Jeanne Schut
Voici
comment devrait se comporter
Celui
qui a développé des qualités de bonté
Et
qui connaît la voie de la paix :
Qu'il soit appliqué et droit,
Direct
et doux dans ses paroles.
Humble
et sans prétention,
Satisfait
et aisément contenté.
Qu’il
ne se laisse pas submerger par les obligations et demeure frugal.
Qu’il
soit paisible, maître de ses sens,
Naturellement
discret, sans exigences.
Et
qu'il ne fasse rien
Que
les sages, plus tard, pourraient condamner.
Qu’il
médite ainsi :
« Prenant
moi-même refuge dans le bonheur et la paix,
Je
souhaite que tous les êtres soient heureux et en paix.
Que
tous les êtres vivants, quels qu’ils soient —
Les
faibles comme les forts, tous sans exception,
Les
grands et les puissants, les moyens et les petits,
Visibles
et invisibles, proches et lointains, nés et à naître —
Que
tous les êtres soient heureux et en paix !
Que
nul ne trompe autrui, ni ne méprise aucun être, quel qu’il soit.
Que
nul, par colère ou aversion, ne souhaite de mal à autrui. »
Comme
une mère, au péril de sa vie,
Protège
son enfant, son unique enfant,
Ainsi
doit-on ouvrir son cœur à l’infini à tous les êtres vivants,
Rayonner
la bienveillance envers le monde entier :
Ouvrir
son cœur dans toutes les directions –
En
haut, en bas et tout autour, sans limites –
Libre
de toute haine et de toute aversion.
Que
l’on soit assis, debout, en marche ou couché,
Tant
que l’on est éveillé, on doit toujours être fidèle à ce
souhait.
C’est
ce que l’on appelle
« Demeurer
dans un état divin ici et maintenant ».
Sans
se laisser piéger par des croyances erronées
Celui
qui a le cœur pur, qui voit la vérité ultime des choses
Et
s’est libéré de tous les désirs sensoriels,
Ne
reprendra plus jamais naissance dans ce monde.